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Présentation

S’interroger sur les problématiques de notre société pour mieux les appréhender, donner des clés pour accompagner la jeunesse et l’aider à trouver sa place dans la société, promouvoir le sport pour tous, permettre à l’élite des jeunes sportifs insulaires de vivre leur passion en leur offrant l’excellence, éclairer sur les enjeux du sport... C’est ce que propose tout au long de l’année le Centre du sport et de la Jeunesse Corse (CSJC) dans le cadre de sa mission d’éducation populaire.

Pour mener à bien ces actions, nous nous appuyons sur des compétences techniques et pédagogiques dans les domaines suivants : 
Livre et lecture ; art dramatique ; arts et traditions populaires ; arts plastiques ; danse ; image et son ; musique ; expression écrite et orale ; langue et culture Corse ; sciences économiques et juridiques ; sciences humaines appliquées ; activités scientifiques et techniques ; sciences et techniques de la communication ; jeunesse.

L'éducation populaire en Corse

L'éducation populaire en Corse

En Corse, les grandes fédérations d'éducation populaires sont peu présentes. En ce qui concerne les acteurs issus du courant laïc républicain on trouve les deux FALEP (2a et 2b) membres de l'incontournable « Ligue de l'enseignement ». De nombreuses associations sont adhérentes de ces deux fédérations, caractérisées (en particulier en Corse-du-Sud) par un engagement très social, ce qui n'est pas forcément le cas au niveau national (plus tourné vers le volet éducatif).
Il existe également à Bastia une petite représentation des CEMEA (Centre d'Entrainement aux Méthodes d'Education Active) qui s'occupe essentiellement de formation aux BAFA/BAFD. La CCAS, très présente, a également et historiquement des objectifs d'éducation populaires. Enfin, il existe quelques centres de vacances qui sont gérés par la fondation Leo Lagrange.
Toujours en ce qui concerne les grandes fédérations, il est à noter que, si les scouts et éclaireurs de France ont été présents après la guerre et jusque dans les années 80, le territoire n'accueille plus désormais que des groupes venant du continent ou de l'étranger. Quelques groupes tentent régulièrement de renaître mais semble t'il sans grand succès.
Quelques acteurs se réclament de la grande tradition de l'éducation populaire, sans forcément être affiliés à une quelconque fédération : le plus important et le plus connu d'entre eux, l'association ARIA créée en 1997 par Robin Renucci mène depuis 20 ans des actions d'envergure en Haute-Balagne, essentiellement autour du théâtre.
Enfin et en marge de ceux qui se situent historiquement dans les courants et mouvements se réclamant historiquement de l'éducation populaire, il faut noter que bon nombre d'acteurs utilisent des méthodes, ont des objectifs ou proposent des actions qui pourraient parfaitement s'inscrire dans un projet d'éducation populaire : cinés-clubs, compagnies de théâtre, associations de quartier etc...

L'éducation populaire au CSJC 

Il est important de noter que l'éducation populaire a toujours été présente au sein des CREPS. Le « EP » de l'acronyme signifiant justement « Education Populaire » et non « Education Physique ». C'est aisément compréhensible quand on sait que les CREPS étaient des établissement nationaux reflétant l'organisation du ministère, c'est par contre mal connu et mal compris au niveau local.
Au CREPS de Corse, 2 conseillères d'éducation populaire et de jeunesse étaient en poste. Lors de la création du CSJC en 2010, la dimension d'éducation populaire est réaffirmée dans les pistes de développement alors élaborées.
Jusqu'en 2017, la question de l'éducation populaire, au cœur de la construction du citoyen, est transversale au CSJC. L'établissement se situe comme un « acteur éducatif » du territoire, à partir d'une approche de l'éducation construite sur les valeurs et méthodes de l'éducation populaire.
Quelque soit le public concerné (athlètes internes, stagiaires en insertion ou formation, grand public, public en situation de handicap, partenaires), et quelles que soient les actions menées, les objectifs sont toujours de chercher à développer le « pouvoir d'agir » des publics, de développer leur autonomie et leur responsabilité, d'« élucider » les rapports sociaux que la société nous présente comme indépassables, de questionner les représentations, de reconnaître la valeur de l'expérience de chacun.
 

Moyens et méthodes

Au CSJC, les pratiques culturelles et artistiques, car elles permettent de métaphoriser les rapports sociaux, de développer le vocabulaire symbolique, sont largement utilisées. Mais elles ne sont pas le seul vecteur.
Au centre de toutes les actions et qui constitue le moyen des transformations collectives se trouve la confrontation aux autres, voire le conflit (entendu comme positif, nécessaire, constructif), et l’utilisation de matériaux symboliques : ce sont les méthodes actives utilisées au CSJC en formation, dans les échanges européens comme dans les accueils collectifs de mineurs, et comme outil de régulation du vivre ensemble. Ces méthodes peuvent se décliner en de multiples modalités d'intervention. Plusieurs formations sur les outils et méthodes de l'éducation populaire ont eu lieu au CSJC au bénéfice des associations et institutions partenaires. Cette expertise pédagogique constitue un des atouts de l'établissement
La question du langage est également fondamentale. Il s'agit à la fois de « rendre les gens importants par les paroles qu'ils disent » (Albert Jacquard), de s'appuyer sur leur vécu, l'expertise de leur propre pratique, et donc de « donner la parole » le plus souvent et dans les meilleures conditions, et également de favoriser la maîtrise de celui-ci.
Enfin et dans toutes les situations, la co-construction, les apprentissages horizontaux, la coopération sont recherchés.
« Personne n'éduque autrui, personne ne s'éduque seul, les hommes s'éduquent ensemble par l'intermédiaire du monde. » (Paulo Freire).
NB : le choix de favoriser la mixité des publics au CSJC est une orientation forte : depuis la loi sur la ville du 13 juillet 1991, la mixité* est envisagée comme un moyen de diminuer les exclusions. Au delà du point de vue strict de la politique de la ville, proposer des activités à des publics variés est une façon pertinente de promouvoir le lien social et la solidarité et permet à tous une confrontation au « monde » dans sa richesse et sa diversité. *la loi de 1991 fait référence à la mixité sociale mais la promotion de la mixité inter-générationnelle, ou de la mixité public porteur de handicap/ public valide participe également au développement d'une société plus juste.

Actions menées au CSJC

Conférences, conférences/débats, conférences/formations sur des sujets de société.
Stages de réalisation, expérimentations : (Ateliers VARAN, Mettez vous à table, Hybride(s), Co-productions diverses)
Ateliers et expérimentations menées lors des actions d'insertion : Objekt , Microcosme-Trans- Expérience, Roman fleuve interlope, « Comment certains vivent » 1 et 2 ...
Événementiel autour du livre et de la lecture : actions menées en partenariat avec la bibliothèque départementale la FALEP (dispositif « lire et faire lire »), Ateliers d'écriture.
Séjours européens, accueils collectifs de mineurs, Formations, vie des internes : utilisation de méthodes d'éducation informelle, de communication non violente, d'apprentissage par expérience, réalisation d'oeuvres collectives.
Sur la question numérique : face aux enjeux, la question de l’élucidation est ici majeure, tout comme celle du développement de l'esprit critique. La création des « 24h du Lan » comme du Fab Lab d'Ajaccio s'inscrivent dans ce contexte.
Enfin, les activités sportives, l'engagement du corps sont des outils extraordinaires pour l'éducation populaire. Le développement du « Sport pour tous », la question de l'accessibilité des sports et des loisirs, de la santé et du bien-être font partie intégrante des actions d'éducation populaire de l'établissement.